HUMEUR - Bien manger et faire du sport, oui mais...
- elleadebeauxrestes
- 13 août 2024
- 3 min de lecture
Ma LEA_vertie,
Nous souhaitons toutes et tous être avoir un corps en pleine forme et avec une belle apparence. Au travers des médias, des réseaux sociaux et de la publicité, nous sommes confrontés en permanence à des images de corps sains et parfaits, du nourrisson au centenaire, mais aussi à des images de transformations physiques impressionnantes pour correspondre à des standards de beauté qui eux-mêmes changent (pâleur/bronzage/taches de rousseur, cheveux lisses/bouclés, androgyne/musclé , sans ou avec poils, minceur/rondeurs mais où il faut, grosses lèvres, gros seins, grosses fesses, body positive (on s’accepte avec ses cheveux blancs ou sa cellulite) etc. )
Là encore, toutes sortes de personnes plus ou moins bien intentionnées et scientifiquement crédibles y ont vu une opportunité de se faire de l’argent alors que d’autres luttent, plus déontologiquement, contre les dérives de la mode ou de nos modes de vie sédentaires.
Résultat, nous nous retrouvons inondés de conseils mais aussi d’injonctions plus ou moins culpabilisantes nous incitant à adopter une alimentation équilibrée, associée à une pratique sportive régulière.
Si les vertus d’une bonne alimentation et du sport ne sont plus à démontrer (l’activité sportive sécrète des endorphines qui apaisent le mental, moins de cholestérol, etc.) et sont bien implantées dans l’inconscient collectif (fontaine de jouvence qui permet de lutter contre les maladies chroniques, calmer les esprits agités, aider les personnes en surpoids, être mieux dans son corps, sa tête, ses énergies ou ses émotions, rester plus longtemps en bonne santé, etc.),
l’injonction à « bien manger et faire du sport » a des effets pervers à ne pas ignorer si nos raisons de la suivre ne sont pas bonnes, si nous nous y plions de manière trop drastique ou si elle augmente encore notre charge mentale.
Avoir de mauvaises raisons : si je mange bien et je fais du sport, je serai plus « aimable , « désirable », « excitant », « mariable » même si je prends des risques pour ma santé et que cela me barbe. Si…., j’aurai la confiance en moi qui me manque aujourd’hui.
Etre trop drastique : je me contrains à suivre des programmes de nutrition et de sport pas adaptés à mon métabolisme et ma condition (trop intenses, trop restrictifs, trop rapides) en m’engageant sans limites et sans être à mon écoute. Je finirai par abandonner en me culpabilisant et en m’autoflagellant.
Augmenter sa charge mentale : sous l’injonction du « je dois faire du sport et bien manger », je me charge de nouveaux stress : je dois dépenser de l’argent pour m’équiper, je dois m’entraîner au détriment de mon couple, je dois me déshabiller à la piscine devant tout le monde, je dois m’intégrer dans une équipe que je ne connais pas, je dois me lever plus tôt le matin, je dois me priver de restaurant avec des amis, je dois réussir cet exercice, je dois suivre tous les cours, je dois être à la hauteur des ambitions de mon partenaire, je dois en faire toujours plus (*), etc. A moyen terme, les effets de ces injonctions consécutives sont importants : insomnies, fatigue chronique, nervosité, dépression, prise de poids, troubles du comportement alimentaires (**) comme l’anorexie mentale, l’hyperphagie ou la boulimie, etc.
(*) Un étude américaines sur les facteurs qui influencent notre état de santé sur le long terme a montré les personnes qui pensaient ne “pas faire assez d’exercice” avaient +71% de risques de mourir dans les 20 ans que celles qui pensaient “faire suffisamment/beaucoup d’exercice” alors qu’elles faisaient la même quantité de sport.
(**) 10 % de la population française serait concernée par des troubles alimentaires et les femmes sont largement majoritaires.
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