HUMEUR - Ma psychothérapie - 4 - Le clash, passage obligé ?
- elleadebeauxrestes
- 19 févr. 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 août 2024
Partie 4 - La séance tourne et la psychologue conclut en disant à la patiente qu'elle ne va pas bien et qu'elle doit voir un psychiatre
Pitch de ma séance de mercredi
Le contexte : une psychologue et sa patiente depuis plus d'un an et demi
La patiente demande une xème fois de faire le point sur sa thérapie
La psychologue refuse pour la xème fois une réponse.Points abordés :
la patiente procrastine à nouveau pour ne pas sauter l'obstacle
par sa demande, la patiente démontre son insécurité
la patiente vit mal le refus en raison de son passé
la patiente se sent seule alors qu'elle ne l'est pas
La séance tourne
La psychologue conclut en disant à la patiente qu'elle ne va pas bien et qu'elle doit voir un psychiatre.
Analyse de ce qui a fait tourner la séance
En faisant part de ses désaccords, la patiente a fait comprendre à la psychologue qu'elle remettait en question le bien-fondé de cet ultime refus.En filigrane restaient en suspens des réponses à des questions subsidiaires à la demande initiale de pouvoir faire un point de situation
Pour quelles raisons la psychothérapeute ne veut-elle pas faire un point de situation ?
Quelles sont les raisons ou intentions de la psychologue en utilisant la privation et la frustration ?
Est-ce que cette patiente est la seule à demander des points de situation et à réagir ?
Si la psychologue pense que la patiente ne veut pas entendre des choses inaudibles pour elle, pourquoi ne la guide-t-elle vers cet inaudible par un autre chemin ?
Pourquoi la psychologue veut faire penser à sa patiente qu'elle fait preuve d'insécurité en demandant un simple point de vue ?
Pourquoi insécuriser la patiente en la privant de réponse et en étant évasive ?
Pourquoi insécuriser la patiente en se montrant un brin perfide "je parle de vous avec le psychiatre" ou "vous ne devez vous inquiéter car si vous avez besoin de plus de séances que celles octroyées par votre caisse maladie, nous saurons les justifier" ?
Si la patiente est réellement en détresse, pourquoi la psychologue ne la guide-t-elle pas vers ce constat sur la base de faits concrets montrant son insécurité voire son mal-être ?
Pourquoi la psychologue ne prend par en considération le profil anxieux de la patiente ?
Pourquoi la psychologue ignore et n'acte pas avec elle les différents progrès de sa patiente ?
Pourquoi la psychologue ne donne pas de crédit préférant insinuer qu'elle est malade ?
Pourquoi la psychologue ne renvoie sa patiente qu'à ses ombres résiduelles et ses croyances encore limitantes ?
De ce fait, la psychologue se sent décrédibilisée et ne parvient plus à reprendre les commandes, elle reste évasive, revient uniquement sur les fragilités de la patiente (deuil, Blue Monday, agacements, mauvais ressentis) puis . . . ..
La psychologue conclut en disant à la patiente qu'elle ne va pas bien et qu'elle doit voir un psychiatre.
Précisément, à cours d'arguments, la psychologue préfère abandonner sa patiente dans son escalade en lui disant d'appeler elle-même les secours car elle commence à dévisser et que sa chute s'annonce dévastatrice sous entendant que la patiente est clairement dans le déni.
"Puisque vous me le demander" ."Je pense que vous n'allez pas bien". Je vais en parler avec le Docteur X et vous laisse prendre un rendez-vous avec lui fut le mot de fin de la séance.
La patiente réalise qu'en prenant à défaut la psychologue, elle s'est attirée ses foudres. S'en suit une explication de la psychologue sur cette prétendue dépression lorsque la patiente s'interroge sur ce diagnostic à ce stade : un burnout, c'est une forme de dépression; les angoisses font partie des symptômes.... Fin de séance surréaliste, violente en admettant que la patiente soit en dépression et ne comprenne vraiment rien à ce qui lui arrive, surprenante pour une psychologue ne faisant preuve d'aucune empathie lorsque sa patiente lui disait qu'elle avait du mal à sortir de chez elle.
La patiente est perplexe, situation très désagréable. Elle voit sa psychologue demain....
Notes de bas de page
La patiente va aller voir le Docteur X car il lui a donné à plusieurs reprises son point de vue lorsqu'il la suivait quand elle prenait des anti-dépresseurs. Avec lui, en fin d'année, la patiente a pu refaire le chemin qui l'a amené au burnout, faire le point au regard des faits, de ce qui s'est joué. Il y a un an, la patiente n'a pas hésité lorsque le psychiatre lui a proposé des anti-dépresseurs quand elle était paralysée par ses angoisses. La patiente et le psychiatre ont décidé ensemble d'arrêter les anti-dépresseurs malgré le deuil, en connaissance de cause, en restant vigilante aux signes. Le psychiatre a fait confiance à la patiente compte tenu du chemin parcouru et des soins qu'elle mettait en place en parallèle à la thérapie qu'elle poursuivait également.
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