HUMEUR - Transition professionnelle, mes petits pas
- elleadebeauxrestes
- 19 mars 2024
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 août 2024
Ma LEA_apprentie,
Se remettre au coeur de sa vie, c'est aussi retrouver une activité professionnelle épanouissante.
Après avoir bien pataugé dans la mare boueuse de mon burnout que je choisis de qualifier, dès aujourd'hui, de burnout "ménopausal" (je ne sais pas si le mot existe mais je le sens bien), je relève la tête peu à peu.
Je reprends quelques marques en veillant à ne pas trop vite m'emballer quand l'envie revient et que je me sens à nouveau pousser des ailes. Je me connais,. Redémarrer au quart de tour, je sais faire mais je sais aussi que cela m'a de moins en moins réussi avec les années quand le terrain restait fragile.
Maintenant, mes priorités restent et resteront de renforcer chaque jour mon corps, mon âme et mon système nerveux (alimentation plus intuitive, mouvement, respiration, sommeil, méditation, hypnose, écriture, création manuelle). Ce corps perturbé par mes hormones, ce corps qui vieillit, c'est mon corps et le seul que j'ai. C'est mon vaisseau, c'est lui qui me transporte, me donne accès aux choses, aux autres, me permet de me réaliser, d'avoir des émotions saines, celles qui donnent justement envie et confiance pour continuer malgré les difficultés. .
En ce 18 mars 2024, je ne suis plus salariée depuis plus de 3 mois, je mets en route mes projets. J'ai deux projets, l'un artisanal, l'autre d'écrire.
C'est ambitieux mais ces projets ne tombent pourtant pas de nulle part. et j'ai le laps de temps d'une année pour voir venir ou plutôt aller de l'avant sans trop de pression financière. J'assiste administrativement mon mari dans son entreprise ce qui me permet de payer les factures principales et je ne dépense plus rien pour du superflu, je ne craque plus pour la petite robe qui me fait de l'oeil chez K ou la paire de basket stylée N, je ne me fais plus des ongles canon chez P, l'épilation du bikini chez E ou les sourcils chez C. Plus de petits brushings entre les couleurs chez A pour les évènements exceptionnels, j'ai investi dans un D pour les variantes de coiffure et un bon rasoir B pour des jambes et aisselles lisses. De bonnes crèmes et shampoings naturels pour nourrir peau et cheveux, un parfum un peu cher mais que je me fais offrir à mon anniversaire, je ne surconsomme plus. A moyen terme, cela fait plus que de petites économies ou plutôt moins de dépenses sur un budget qui s'est limité.. Il y a de petites frustrations mais qui passent et même, de temps à autre, un nouveau sentiment de satisfaction à user son bon vieux jeans, à revisiter et revaloriser son armoire, un sentiment de légèreté et simplicité à se recentrer sur les dépenses essentielles.
J'ai donc deux projets à réaliser, qui s'engagent actuellement et à ancrer. Le premier pas a été fait, c'était la décision, je l'ai prise en conscience mais cela ne m'épargne pas encore de nombreux questionnements. Je dois élaguer le chemin, pas à pas, m'alléger des peurs que je rencontre et non les nourrir, prendre des petites décisions chaque jour sans me stresser, ne pas perdre mon temps qui reste précieux même si j'en ai plus en apparence, prioriser mes efforts. .
Petite introspection pour me resituer et me rassurer : Je ne suis pas en reconversion. Tout est nouveau. J'en avais grandement besoin.
Cette transition professionnelle ne m'est pas imposée, je l'ai choisie. Je la ressens comme une chance même si c'est bien mon burnout ménopausal qui m'a obligée à arrêter l'activité professionnelle que j'exerçais. C'est ce qu'on appelle communément un mal pour un bien.
Ce n'est pas une surprise si ces deux nouveaux axes professionnels s'imposent à moi aujourd'hui. L'envie couvait. Je prends aujourd'hui le temps de "tenter" de réaliser deux vieux rêves ou deux fantasmes que j'avais rangé avec les trucs que je pourrais faire à la retraite. Je m'interrogeais, est-ce que cela ne sera pas trop tard finalement alors que je serai ratiboisée à un âge de la retraite ? Est-ce que j'en aurais envie ? Est-ce que je ne préfèrerais pas alors ce fameux voyage au Japon ou une thalasso entre saison à La Beaule avec de bons livres au travail fastidieux de l'écriture ou de la création avec des petits enfants qui jouent dans le jardin ? Est-ce que d'ailleurs j'atteindrai l'âge de la retraite, est-ce que j'aurai une retraite qui me permettra de partir en voyage ? Est-ce que j'aurai des petits enfants ? Je peux ranger cette liste de question, on verra bien, cela ne me dispense pas d'anticiper les questions financières mais on verra bien. Est-ce que je peux me permettre de prendre 8 ans d'avance sur la retraite pour réaliser ce qui me tient à coeur ? parce que j'ai le sentiment de perdre mon temps au boulot, de chercher un sens à ce qui n'en a plus, à me sentir encore plus vieillissante sous le regard de jeunes aux dents longues ?
C'est décidé, et maintenant écrit même dans ce blog, et même encouragé par mon mari et mes enfants.
J'ai eu la chance de pouvoir faire une bilan de compétence dans le cadre de mon entreprise avec une personne qui a fait bien plus que me conseiller, qui m'a aidée à valoriser mon parcours, d'en être consciente et à développer mon sentiment d'efficacité professionnelle que j'allais pouvoir transposer.
J'ai identifié mes freins, mes blocages, mes croyances limitantes liés à ma personnalité, une certaine éducation, mes expériences (blessure d'abandon qui m'a poussé à avoir des postures professionnelles fatigante qui ne me ressemblaient pas vraiment, qui ont créé de l'angoisse, le syndrome de l'imposteur, et de l'autocensure. J'avais besoin d'exister dans le regard de collègues que j'admirais. Le temps passant, je ne les admirais plus et je n'existais plus.
Aujourd'hui je ne suis plus embarrassée par la pression sociale (l'avantage de l'âge peut-être), je n'ai rien à prouver à personne si ce n'est à moi-même Aucune pression familiale (au contraire, plus besoin de répondre aux attentes et inquiétudes de mes parents tous les deux décédés, une famille lointaine qui ne s'embarrasse même plus d'essayer de me contacter, des enfants matériellement sortis du nid qui souhaitent que mon bien-être). Je sais que les personnes qui comptent pour moi aujourd'hui seront heureuses que m'épanouisse dans mes nouveaux projets, l'idée n'étant certainement pas d'avoir un succès en librairie ou de faire fortune mais bien de me réaliser. En décidant je me suis autorisée et chaque jour, il s'agira en toute conscience de s'autoriser à poursuivre sur cette nouvelle voie en travaillant dur, en se formant, en acquérant les compétences manquantes, en communiquant, en se faisant conseiller et surtout en s'entourant de bonnes personnes. Il s'agira aussi d'éloigner les personnes toxiques, celles comme mes beaux enfants qui ne veulent pas partager avec moi par loyauté pour leur mère ce qui m'attriste beaucoup. Le doute ne me lâchera pas et je vais l'utiliser pour me renouveler, être meilleure et renforcer ma confiance en moi. Je suis, pour la première fois dans ma vie, mon propre boss, je n'ai à répondre qu'aux défis que je me donne, à apprendre à me féliciter, à m'encourager et à me remercier.
Ces nouveaux projets, c'est ma manière à moi de ne pas m'éteindre même après le burn out, même avec la ménopause, même sans mes enfants au quotidien, et même si je n'intéresse plus. Je deviens indépendante et j'espère devenir un exemple pour toi, ma Léa imaginaire, que je connaîtrai un jour j'espère et à qui je pourrais transmettre quelques tips vers le bonheur à chaque étape de ta vie.
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